RIEN N'EST PLUS BEAU QU'UN ENFANT

Publié le par SOLANNA

VIVANT.jpgRIEN N’EST PLUS BEAU QU’UN ENFANT
 
Chers amis toastmasters, quel réel plaisir pour moi de reprendre avec vous, le passionnant exercice des discours préparés.
 
Aujourd’hui, j’ai choisi de m’entretenir avec vous sur l’un de mes thèmes favoris : les enfants.
 
Regardez bien ce tableau, On demande à un enfant :
 
-         « QUE VEUX TU ETRE QUAND TU SERAS GRAND ? »
 
et lui de répondre :
 
-         « VIVANT ! »
 
Vous avez peut être déjà vu cette affiche de l’UNICEF ou bien, avez-vous, peut être été le témoin direct d’un tel tableau.
 
En tout cas, comme moi, vous êtes sûrement familiers du spectacle quotidien des enfants mendiant dans les rues de Ouaga.
 
Imaginez un instant que cet enfant sur l’affiche, qui ne rêve pas de devenir demain, un médecin, un banquier ou informaticien mais se préoccupe seulement de survivre; ou imaginez encore que cet enfant mendiant au coin de la rue, soit le vôtre ou le mien…
parce que simplement …, je ne le souhaite pas…
 
parce que simplement, je ou vous, n’êtes plus là et que ses oncles ont préféré le placer chez un marabout avec les garibous,
 
parce que vous, avez perdu votre emploi ou
 
parce que vous, n’avez plus les moyens d’assurer le repas quotidien,
 
parce que vous vous êtes trouvé réfugié dans un pays étranger à cause d’une guerre civile au Burkina Faso,
 
parce que par suite d’un accident, vous êtes devenu impotent et vous avez perdu votre travail, ou
 
parce que le système est devenu tel que, seuls les «mogos puissants » ont leur place au soleil, et vos affaires ne marchent plus au Faso,
 
ou parce que la drogue a eu raison de notre enfant et les a entraîné à la rue,
 
ou parce que de mauvaises fréquentations lui ont fait préféré la rue,
 
ou parce qu’il a fui la maison familiale pour échapper à l’autorité parentale.
 
Moi, rien que d’y penser ça me donne des frissons et vous aussi peut être…
 
Et pourtant, ce sont des histoires aussi banales que celles là, qui font que des enfants sont à la rue.
 
Savez vous que, aujourd’hui encore, plus de d’enfants dans le monde, sont sans école ? et que la plupart de ceux ci, sont dans la rue. Ces chiffres sont inacceptables, c’est pourtant la réalité de notre époque.
 
A qui la faute ?au système on dira. Mais, qui fait le système ?
 
nos politiques, nos dirigeants, le président américain avec ses subventions au coton, le sida qui fait de nombreux orphelins, les parents qui prétextent de la religion pour livrer leurs enfants à la mendicité, les coutumes au nom desquelles les mères de jumeaux, les exposent au soleil, faisant de la mendicité leur métier.
 
Mais le système, c’est aussi vous et moi. Que peut-on contre le système ? pas grand chose, « le système, c’est le système » !
 
Mais contre nous même, élément du système, OUI.
 
Pour faire manger un enfant au Burkina, ça coûte 600 fcfa par jour. Ca fait 18000 F par mois. C’est ce que coûte des dépenses en cosmétiques de Madame chaque mois. 600F, ça coûte moins que la bière fraîche de Monsieur chaque jour. Alors, c’est à notre portée. Mais c’est vrai, je le reconnais, tendre la main, aussi facilement n’est pas sans conséquences. Ca entretien le système. Car demain, il est de nouveau là, la main tendue. Un cercle vicieux.
 
Alors, il faut aller plus loin : au lieu de lui donner à manger du poisson, il faut lui apprendre à pêcher. C’est la sagesse chinoise qui nous l’enseigne.
 
Mais ça coûte combien d’instruire durablement un enfant au Burkina Faso? Si l’Etat joue sa partition, en fournissant l’école et le maître, on ne paiera même pas 60 000 FCFA sur l’année, soit 5000 FCFA par mois.
 
Dieu sait que vous et moi, et tant d’autres burkinabés pourraient prendre en charge, en plus des leurs, un ou plusieurs enfants, jusqu’en classe de CM2, soit 6 années de scolarité, le minimum pour être instruit durablement. C’est ce que nos parents ou quelqu’un a fait pour chacun de nous ici présent. A notre tour, qu’avons laissé à l’humanité ?
 
Combien d’autres pourraient donner un peu de leur temps pour écouter, échanger avec un jeune, et donner un peu de leur savoir faire, pour l’encadrer dans une quelconque discipline, au lieu de rester au maquis tous les soirs. M. BOUROU nous a bien démontré, qu’un handicapé, un non voyant, s’il est accompagné, peut être un acteur de théâtre hors pair.
 
Combien d’autres pourraient s’investir dans la formation de ces mères de jumeaux mendiants, pour leur apprendre un vrai métier ?
 
Combien d’entre nous cherchent à connaître la politique de notre gouvernement en matière d’éducation et d’emploi ?
 
Combien d’entre nous ont déjà pris la plume, pour partager leur opinion avec le politique sur ces questions essentielles?
 
Combien d’entre nous sont conscients qu’ils ont beaucoup à donner, sans avoir besoin de se ruiner ?
 
Ecoutez, moi, ça me noue à l’intérieur chaque fois, que je croise ces enfants mendiants dans la rue, qui vous agressent par leur seule présence. Surtout, depuis que mon fils de 5 ans a ressenti le même malaise que moi en apercevant, une main tendue vers la vitre de notre voiture. C’était celle d’un autre enfant de son âge. Spontanément, mon fils m’a dit la gorge nouée: « maman, moi, je n’aime pas ce qu’il y a des pauvres ».
 
Chers amis toastmasters, il faut faire quelque chose, car même l’on ne veut se soucier de l’enfant d’autrui, il faut savoir que tant celui ci sera en danger, nos enfants chéris le seront aussi, car ils sont une menace permanente pour leur sécurité. Souvenez vous la célèbre déclaration du pape Jean-Paul II qui disait : « Le nouveau monde de la paix, c’est la solidarité ». 
Entre nous : je vous vais vous confier un secret de polichinelle peut être, les enfants sont le talon d’Achille du Bon Dieu, pour ne pas dire la prunelle de ses yeux. Rappelez vous cette phrase du Christ aux pharisiens, « Quiconque accueille en mon nom, un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille ». «  Amen, je vous le dis, qui n’accueille pas le Royaume de Dieu, comme un petit enfant, ne pourra jamais y entrer ». C’est dans l’évangile de Marc 10 , 13 ; Adressez vos prières à Dieu à travers vos enfants, vous m’en direz des nouvelles.
 
J’en suis convaincue, chers amis toastmasters, le trésor commun de l’humanité, ce sont d’abord les enfants, quelque soit leur race ou leur condition sociale. « Accueillir un enfant, c’est accueillir une promesse » car un enfant, ça grandit et ça se développe. Il nous faut en prendre soin; sinon, que serons nous demain ?
 
Vous remarquerez : dans le langage courant, on associe, les plus grandes valeurs humaines à l’image de l’enfant.
 
 
C’est vrai, rien n’est beau comme un enfant.
 
Rien n’est pûr comme le cœur d’un enfant,
 
rien n’est innocent comme le regard d’un enfant,
 
rien n’est plus apaisant que le sourire d’un enfant,
 
rien n’est plus simple qu’un enfant,
 
rien n’est plus humble qu’un enfant,
 
Quand nous sommes au comble du bonheur, ne disons pas que nous sommes heureux comme un enfant ?
 
Mais c’est vrai aussi, que rien n’est plus fragile qu’un enfant et rien n’est plus fort qu’un adulte aux côtés d’un enfant. Alors protégeons nos enfants, ils méritent le meilleur.
 
Chers amis toastmasters, maintenant que j’ai partagé avec vous, mon nœud dans la gorge, je me sens l’âme d’une enfant et j’ai envie de chanter. Chantez avec moi :
 
« Comme un enfant aux yeux de lumière

Qui voit passer au loin les oiseaux

Comme l'oiseau bleu survolant la terre

Nous trouverons ce monde d'amour

L'amour c'est toi, l'enfant c'est moi

L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi »
      
SOLANNA/ Discours Toastmaster niveau C6

Publié dans ENFANCE

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